Toronto
Première fois à Toronto. Je sais. Je n’ai aucune idée pourquoi j’ai attendu aussi longtemps pour y aller car cette ville à tout pour me plaire : la ville en elle-même, l’accès à l’eau, de nombreux parcs, la culture présente partout, l’architecture moderne et la propreté, oui la propreté. J’avais des préjugés infondés sur cette ville que l’on a si longtemps qualifiée de ville de fonctionnaires et ennuyante… C’est pourtant une ville hyper animée et en plein essor que j’ai découvert lors de cet escapade nécessaire de quelques jours.
Il fallait qu’on sorte, qu’on aille ailleurs. Les voyages, on le sait, sont compliqués ces temps-ci et prendre l’avion n’est pas très inspirant en ce moment alors il fallait se trouver un endroit où aller pour fuir un peu les murs de notre maison qu’on commence à connaitre par cœur… J’ai tout de même depuis longtemps voulu visiter Toronto. C’est pas très loin, ça se fait en train, le coût de la vie y est le même qu’à Montréal et on a des amis là-bas. Allons-y, enfin! Comme j’en faisais allusion d’entrée de jeu, j’ai été agréablement surpris et enchanté par ce voyage.
Premier constat : «Oh my god, mais c’est don’ ben grand!». Je parle de la ville bien sûr, mais aussi de l’immensité du Lac Ontario qui la borde. C’est comme un mini New York en face d’un océan à perte de vue! Déjà, ça commençait sur une bien bonne note et j’avais envie d’aimer ça. Je n’ai donc mis mon focus que sur le positif. Parce que bien sûr j’aurais pus grogner contre le fait qu’il est impossible d’obtenir du service ni de voir de l’affichage en français dans cette ville qui est sensée être une métropole bilingue tout comme le reste du pays d’ailleurs… Mais je ne voulais pas me «prendre la quiche». On se faisait un week-end en amoureux et j’avais le goût de n’avoir que du plaisir! Je suis donc arrivé à Toronto avec le sourire en faisant volontairement fi de ce qui me chiffonnerait en temps normal. Oui, une serveuse m’a regardé d’une drôle de manière quand je lui ai dit «Bonjour et merci», mais en sommes elle était très gentille. Les gens sont gentils à Toronto, c’est le chic anglo-saxon qui a toute les raisons de donner des complexes à notre sang chaud latin. Prenons des notes, mettons-nous un sourire dans la face et soyons gentils, bordel!
__ TORONTO CENTRE ISLANDS
Il a fait un temps radieux tout le temps que nous avons été là, particulièrement les trois premiers jours. C’était encore l’été à Toronto en ce début de septembre. Un long weekend de la fête du travail parfait. Nous avons profité de ce beau temps pour prendre le ferry pour faire le tour des Îles de Toronto. Un immense parc en face de la ville parsemé de petites îles avec des plages, des espaces verts immenses, un terrain de Disc Golf (!), des marinas et un petit secteur résidentiel vraiment bucolique sur la Algonquin Island. Charmant comme tout! Et toujours, ce lac à perte de vue. On se croit vraiment devant l’océan, c’est quelque chose. La vue sur la ville est imprenable comme le démontre la photo panoramique que j’ai mise en début d’article.
__ VISITE DE LA VILLE
La plupart de notre temps à Toronto a été consacré à marcher et de se perdre dans les rues, faire les petites boutiques, voir les amis qui sont installés là-bas et se remplir les yeux de nouveautés et de belles choses. Il fallait bien entendu passer pas le superbe petit Distillery District, un vieux quartier industriel reconverti en un endroit incontournable où se côtoient désormais des galeries et des ateliers d’art, des petits restos et des boutiques designs. C’est un des seuls endroits de la ville qui témoigne de son passé. Malheureusement, si je peux me permettre un point négatif, Toronto n’a pas su conserver les traces de son histoire en préservant des quartiers historiques comme on l’a fait à Montréal ou à Québec. À Toronto, on a tendance à raser et à construire du neuf… Et du neuf, il s’en construit! Il y a véritablement un boom de développement à Toronto depuis quelques années. Les tours modernes continuent à pousser partout et rivalisent d’originalité architecturale. C’est impressionnant, mais c’est tout de même dommage de ne pas retrouver un véritable Vieux-Toronto quelque part si ce n’est du joli Distillery District.
Je ne m’éterniserai pas dans la description en détail de notre 4 1/2 jours à Toronto car il existe des destinations bien plus exotiques dans le monde, on s’entend. Mais j’ai tout de même vraiment apprécié ce voyage qui a fait le plus grand bien. C’est une ville qui m’a vraiment étonné et énergisé. Et comme je l’ai dit, en ces temps de post-confinement, ça fait du bien de sortir de la maison et voir du nouveau! Une belle première visite de Toronto. Je me promets d’y retourner et je n’attendrai pas un autre 40 ans!